Christophe Ney : « C’était important mentalement de s’en rendre compte »

L’Arantia Larochette de Christophe Ney vient de battre successivement Ettelbruck et Steinsel. Le coach était déjà convaincu du potentiel de son groupe et compte bien capitaliser sur ces victoires de prestige pour viser plus haut. Sans parler encore du titre, les quatre premières places sont clairement en ligne de mire.

Vous êtes dans une très bonne dynamique, avec quatre victoires consécutives, dont deux contre des gros (Ettelbruck et Steinsel). Quelles sont les principales raisons de cette excellente série ?

Il y en a quelques-unes mais la principale est que l’équipe est enfin au complet. On a tous nos Américains et nos Luxembourgeois, l’effectif tel qu’on l’a construit pour cette saison. JJ Overton et Malick Wilson sont revenus de blessure fin novembre. C’est surtout ça. La deuxième explication est que nous n’avons pas trop fait de break à Noël ; plusieurs joueurs ont continué de s’entraîner. Et dès le 2 janvier, lors de notre reprise, nous avons tout de suite mis en place un gros travail.

Vous déclariez après la victoire contre Ettelbruck que le plus important pour vous, encore plus que le classement, était de voir comment votre équipe se comportait face au Top 5, si elle pouvait rivaliser. Qu’en pensez-vous après la victoire contre le champion le week-end dernier ?

On a vu, pendant ces deux matchs, que si on jouait bien on était capables de battre ces équipes. C’est le principal enseignement que l’on peut tirer. Si en défense on parvient à limiter leurs meilleurs joueurs et si on a un peu de réussite au tir en attaque, on peut gagner. C’était important mentalement de s’en rendre compte. On a un gros potentiel avec les joueurs que l’on a. On a joué à un très haut niveau sur ces deux dernières rencontres et on va construire là-dessus pour la suite.

L’Amicale menait jusqu’à la fin du troisième quart-temps (72-81). Vous faites basculer la rencontre sur le dernier, en leur imposant notamment un 11-0 en quelques minutes. Comment analysez-vous ce renversement ?

On est une équipe qui joue assez agressif et physique. Déjà dans le troisième quart-temps on a senti qu’ils étaient un peu à bout de souffle. Ils perdent en plus un de leurs meilleurs joueurs, Scott Morton, sur une cinquième faute. Dans notre style, on a continué de leur mettre la pression et on a changé quelques petits trucs sur certaines situations. On fait une interception sur la première action, on enchaîne avec un trois points derrière, on marque sur quasiment chacune de nos offensives quand eux ont moins de réussite… Si bien qu’on atteint un 19-2 en quelques minutes. Cela a créé de la frustration chez eux et leur a enlevé encore de l’énergie. Ils ont réussi à combler en partie ce retard mais on a tenu jusqu’au bout.

Votre coaching est très souvent gagnant et montre que vous ne vous appuyez pas uniquement sur deux ou trois joueurs, mais sur un groupe beaucoup plus large, où chacun a un rôle à jouer en fonction de ses qualités. Il s’agit d’une de vos principales forces ?

Je pense que cela constitue surtout notre force à l’entraînement. On a presque tout le temps jusqu’à dix ou douze joueurs qui ont le niveau pour entrer sur le terrain, ce qui nous permet de réaliser des séances de très haut niveau et de très haute intensité, avec tout le monde à fond. On a aussi pas mal de choix sur le banc en match et c’est plus facile pour s’adapter en fonction du moment. On peut varier et faire souffler les titulaires.

Pensez-vous aujourd’hui que votre équipe, au-delà de la qualification en playoffs, peut se mêler à la lutte pour le titre ?

Disons que je ne pense pas trop à ça. On doit déjà gagner samedi contre les Pikes pour valider les deux dernières victoires. On doit gagner le plus de matchs possible dans cette deuxième phase pour essayer d’aller chercher les quatre premières places et avoir l’avantage du terrain en quarts de finale. Je ne regarde pas plus loin que ça pour l’instant. Les derniers playoffs qu’on a joués, on avait beaucoup d’absents à ce moment-là, donc on n’a pas pu vraiment jauger ce que l’on valait à ce stade.

Sur quels aspects allez-vous insister dans les semaines qui viennent pour maintenir ce rythme et cette réussite juqu’aux playoffs ?

Surtout de continuer à faire des entraînements à haute intensité, éviter les petits bobos et se focaliser sur les choses importantes : garder l’intensité en défense et améliorer notre jeu collectif offensivement. Le déclic lors des dernières rencontres est venu de cette confiance des joueurs dans leur jeu collectif.

C’est votre troisième saison à l’Arantia. Jusqu’où vous projetez-vous avec le club ?

On n’a pas encore discuté de la suite. Mais je me sens bien et actuellement je ne me vois pas dans un autre club.

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