Porsche Classic voit plus grand

Quelques mois après l’ouverture du deuxième garage André Losch – Porsche Zenter Roost – dans un espace flambant neuf, c’est désormais au tour du département Classic de la marque de les rejoindre, pour voir plus grand. 

La place commençait à manquer au sein du garage de Howald, pour le secteur Classic de la firme fondée par Ferdinand Porsche il y a désormais quatre-vingt-onze ans. « On avait besoin de plus de capacité, d’ateliers… C’était aussi nécessaire pour le client et toute l’expérience qui tourne autour », a concédé Andreas Schmitt, qui tient le rôle de Head of Classic. Aujourd’hui, le Porsche Classic Partner, de son nom, possède son propre corner qui se démarque en un coup d’œil du reste de la concession, mais aussi un garage à la taille de son potentiel, dans lequel les mécaniciens peuvent travailler sereinement. 

© Johannes Nollmeyer

Une visite improvisée nous est concoctée par Andreas. Après avoir passé plusieurs portes et descendu quelques escaliers, nous nous retrouvons au sous-sol, dans un garage réservé uniquement aux anciennes voitures de la marque allemande. Dans cette atmosphère de musée dédié aux anciennes Porsche, les modèles ne manquent pas, à commencer par la 911, la plus mythique entre toutes. « Si vous demandez à dix personnes de choisir l’une des voitures, huit vous diront la 911. C’est toujours un rêve pour les gens de pouvoir la conduire ou l’acheter un jour. C’est la tête d’affiche de notre marque, le premier modèle qui vient à l’esprit quand on pense à Porsche », nous confie Andreas.  

Des mécaniciens formés spécialement chez Porsche à Stuttgart 

Pour connaître tous les rouages des anciennes voitures de la marque estampillée du logo héraldique et manipuler des vieilles 911 ou autres 924, une simple formation de mécanicien ne suffit pas. « Aujourd’hui, on n’apprend plus forcément à l’école comment régler le moteur ou vérifier un problème d’allumage, car dans les voitures modernes, tout est relié à des calculateurs électroniques. C’est normal, car c’est l’évolution de la technique et du temps. Mais pour les voitures anciennes, il s’agit principalement de remettre en état les anciens systèmes de carburation ou d’injection, les systèmes d’allumage, mais aussi de préserver les différents composants électriques comme les instruments ou les démarreurs », regrette peut-être celui qui est à la tête du Classic à Roost.  

Pour y remédier et apporter un côté encore plus privilégié, Porsche forme alors spécialement ses employés pour la réparation et la restauration des véhicules classiques de la marque. « En plus d’une expérience de mécanicien, chez Porsche, nous proposons une formation de technicien classique qui dure jusqu’à cinq ans. Dans la génération actuelle, il est assez difficile de trouver des mécaniciens passionnés et motivés par les véhicules classiques, mais nous avons tout de même une équipe assez jeune et engagée. Notre chef d’atelier travaille chez nous depuis plus de trente ans, le reste de l’équipe a une moyenne d’âge d’environ 30 ans et peut s’appuyer sur cette expérience. En fin de compte, il y a un processus de sept à huit ans avant d’obtenir le certificat classique. » De nombreuses années d’apprentissage pour pouvoir maîtriser l’art de la mécanique des voitures anciennes d’une marque pas comme les autres. « C’est toujours une passion de travailler pour la marque Porsche, mais il y a certaines particularités qui font que la gamme classique offre un point de vue très particulier pour notre équipe. C’est un métier complètement différent », selon Andreas.  

© Johannes Nollmeyer

Un accompagnement « de A à Z » 

Alors quels services offre réellement ce Porsche Classic Partner ? Compte tenu de leurs vieilles années, certains bobos récurrents liés aux anciens modèles peuvent évidemment être réparés, avec une particularité par rapport aux véhicules qui sortent d’usine de nos jours. « Sur les voitures d’aujourd’hui, si un étrier de frein est cassé par exemple, on le remplace, on ne répare plus une pièce isolée. Dans les voitures dites classiques, on trouve les pièces séparément pour pouvoir effectuer une réparation. On veut que la voiture reste autant que possible dans son état d’origine. Par exemple, si un cylindre est cassé, on ne remplace pas les six cylindres, on va trouver la pièce qu’il faut pour pouvoir le réparer. C’est aussi la philosophie de Porsche. » Mais ce n’est pas tout. Ici, « on traite le business classic complet », c’est-à-dire qu’en plus des réparations et divers entretiens, Andreas et son équipe peuvent répondre à d’autres demandes de leurs clients. Par exemple, « on peut acheter et vendre des véhicules. Si un client a une demande spécifique, comme l’achat d’une 911 2.4 S ou d’une 964 Carrera 2, on fait toutes les recherches possibles pour lui en trouver une en accord avec son budget. Ensuite, un technicien va voir la voiture sur place pour faire toutes les vérifications nécessaires avant de faire un rapport au client. C’est l’un des exemples qui montre que l’on ne fait pas seulement de la réparation, mais que l’on accompagne le client de A à Z pour lui offrir la meilleure expérience possible. Du simple changement de pneus à la restauration complète, nous pouvons tout faire », conclut notre interlocuteur, qui ne cache pas sa fierté de représenter chaque jour l’une des marques les plus connues et reconnues du monde de l’automobile.  

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