Les meilleures séries de l’année selon la rédaction

Aujourd’hui, on vous fait part des séries qu’on a préférées en cette année 2022. Entre fantastique, thriller ou encore humour, il y en a pour tous les goûts.

House of the Dragon

Tendai Michot

Aussi surprenant que cela puisse paraitre, ma série préférée de l’année est sûrement House of the Dragon. Si en soi, j’ai absolument été conquis par Severance, The Bear, ou encore la troisième saison de The Boys, c’est bien le prequel de Games of Thrones qui m’a le plus surpris. Pourquoi ? Car je ne suis pas un grand fan de la série la plus regardée de tous les temps. Ou plus particulièrement, pas un fan des quatre dernières saisons, dont la qualité dégrade avec une régularité frôlant l’admiration.

C’est donc assez sceptique que j’ai lancé l’aventure des Targaryen, qui suscitait en moi plus une création de fanservice qu’un véritable produit indépendant. Force est de constater que je me suis trompé. À l’opposé de GoT qui traitait de 15 765 personnages différents et 92 royaumes, ici, tout – ou presque – se passe exclusivement à King’s Landing. Une histoire d’héritage, de trahison, et de lutte de pouvoir intimiste, portée par de magnifiques performances (on notera en particulier Rhys Ifans et Paddy Considine) et un scénario dans l’ensemble fort subtil. Avec une splendide filmographie (bien qu’un peu sombre), des décors splendides, de nombreux rebondissements et des arcs narratifs travaillés, House of The Dragon réussit à impliquer le téléspectateur dès les premières minutes, jusqu’à un final haletant et extrêmement prometteur. On en redemande.


Tokyo Vice

François Pradayrol

Quand on apprend qu’une série tirée de l’histoire vraie d’un journaliste américain qui se fait embaucher dans le plus grand quotidien japonais à Tokyo pour naviguer dans le milieu interlope des yakuzas est produite et réalisée par Michael Mann, on se dit tout de suite « wouahou, ça va envoyer ! » et on a hâte de se plonger dedans. Il ne réalise véritablement que le premier épisode in fine, la suite étant laissée à la japonaise Hikari.

Dès le premier épisode, on est captivé par l’ambiance, l’image et le rythme. Le personnage principal Jake Aldestein (la série est tirée de son livre autobiographique), joué par l’acteur Ansel Elgort, nous happe d’entrée avec sa fougue et son arrogance, voire son inconscience qui aura le don de nous agacer (mais de nous tenir en haleine) au fil des épisodes. Il débarque comme le seul non japonais au Meicho Shimbun et veut tout de suite aller fourrer son nez dans le milieu des yakuzas pour comprendre comment le système fonctionne plutôt que de se contenter des sujets que lui donne sa rédactrice en chef.

Une fois que Michael Mann n’est plus derrière la caméra, le rythme s’essouffle légèrement mais le casting et les acteurs portent le reste de la série. Mention spéciale pour Shô Kasamatsu, qui joue Sato, un jeune yakuzasa traversé par des questions existentielles sur son rôle et sa place : une vraie révélation, avec une gueule et un charisme incroyable. Ken Watabe en flic ambivalent et Rachel keller en hôtesse de club de luxe complètent le tableau. La série est traversée de quelques longueurs et scènes inutiles. On est parfois aussi frustré que les choses n’aillent pas plus loin sur certains sujets. Mais on se laisse prendre par l’ambiance et on va au bout. Et si cette saison 1 n’est pas parfaite, elle a le don de nous donner envie de voir ce que la deuxième, déjà annoncée, aura dans le ventre.


Severance

Julien Sins

Si j’ai beaucoup hésité avec The Bear (voir notre critique ici), j’ai finalement choisi ce qui restera sans doute comme l’une de mes plus grosses claques de l’année (merci Tendai pour la reco). Severance suit les employés de Lumon Industries, une entreprise qui leur donne accès à une opération chirurgicale afin de séparer leurs souvenirs liés à leur vie professionnelle et ceux liés à leur vie privée. Une expérience remise en cause quand Mark, le protagoniste principal, se retrouve au coeur d’un mystère en lien avec le départ soudain de l’un de ses collègues. Toute la série est ainsi basée sur le mystère que cache l’entreprise lié à cette expérience effectuée sur les employés.

J’ai tout de suite été happé par l’ambiance angoissante de la série, de par ses couleurs très froides mais aussi l’architecture des bureaux de l’entreprise, faite de couloirs interminables aux murs totalement blancs. Pour dissocier les deux mondes, Severance joue sur la lumière, puissante et claire dans les bureaux, et sombre dans le monde extérieur. La performance des acteurs est tout simplement grandiose, à commencer par Adam Scott, qui interprète le personnage principal, mais aussi grâce au reste du cast (Britt Lower, Christopher Walken, John Turturo, Patricia Arquette…), à la hauteur de ce que propose la série. 

Bref, je regrette déjà de l’avoir regardée en seulement trois jours et l’attente jusqu’à la deuxième saison risque d’être longue (elle est actuellement en production), surtout au vu du dernier épisode, qui clôture la saison de façon royale avec une tension de tous les instants et surtout un énorme cliffhanger qui m’a laissé bouche-bée.


Obi-Wan Kenobi

Thibaut Goetz

Fan de l’univers Star Wars, j’étais resté sur ma faim avec la série le Livre de Boba Fett. Mais Obi-Wan Kenobi m’a agréablement surpris. C’est un personnage central de la série dont on savait finalement peu de choses, et la série a le mérite de lever le voile sur des événements qui se déroulent entre les films La revanche des Sith, et Un nouvel espoir. Cela permet d’avoir un autre éclairage sur cette pièce du puzzle qui manquait.

On se retrouve donc dix ans après la fin de la guerre et l’avénement de l’Empire, avec un Obi-Wan Kenobi qui s’est complètement fermé à la Force afin de ne pas être trouvé, car les rares Jedi survivants sont toujours traqués par Dark Sidious et Dark Vador. Il mène donc sa vie d’ermite sur Tatooine tout en veillant sur Luke Skywalker. Mais Kenobi va devoir sortir de sa cachette afin de porter secours à la jeune princesse Leïa, et donc s’exposer au danger… La suite je vous laisse la découvrir !


Le Flambeau

Florian Tonizzo

En 2022, j’ai fait une pause avec les séries. Il y en a trop, partout, tout le temps. En froid avec Netflix & co, j’ai quand même pris le temps de regarder Le Flambeau, sur Canal+ (avec un compte myCanal emprunté à un ami, évidemment). Après une première saison intitulée « La flamme » placée sous le signe de l’amour dans une luxueuse villa, j’étais curieux de suivre les aventures de Jonathan Cohen, alias Marc, dans son costume trois pièces impeccablement taillé. Bon, sa veste en prend rapidement un coup dans cette deuxième saison. Difficile de garder une tenue de gala impeccable dans un décor aussi sauvage que l’Île de Chupacabra. Des épreuves physiques, des alliances, des trahisons : d’anciennes prétendantes et de nouveaux visages accompagnent Marc pour ce remake parodique de Koh-Lanta.

L’humour absurde de Jonathan Cohen fait tout le charme de cette série et je trouve son duo avec Jérôme Commandeur détonnant. Je parie que vous connaissez déjà certaines répliques devenues cultes, comme ce bon vieux « l’alcool c’est pas cool ? » de Patrice (Kad Merad). Seul bémol, le comique de certains personnages est un peu trop poussé à l’extrême sur l’ensemble des deux saisons. Voir Adèle Exarchopoulos faire le gorille pendant deux saisons, c’est un poil exagéré. J’ai quand même adoré cette comédie et j’ai hâte de voir le thème de la prochaine saison !

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