Gaming: on a testé pour vous le nouveau Arietta of Spirits

C’est au cours de l’E3 en plein milieu d’un trailer rempli de jeux indépendants que nous avons eu notre premier contact avec Arietta, jeune fille à la chevelure de feu héroïne d’un jeu tout en pixel art qui n’est pas sans rappeler un certain Zelda 3.

Après une première approche convaincante sur une courte démo en juin dernier, voici le moment de vous donner notre avis sur le premier jeu du studio Third Spirit Games disponible dès aujourd’hui sur tous les supports actuels.

Accompagné de ses parents, Arietta arrive comme chaque été dans le chalet familial pour passer de paisibles vacances, seulement cette année ne sera pas comme les autres, la famille étant toujours profondément marquée par la mort de sa grand-mère maternelle décédée un an auparavant. Entre chasse aux papillons et cueillette de pommes, la jeune fille arpente les environs essayant de se vider la tête tout en aidant ses parents à entretenir la maisonnette… jusqu’au jour où elle fera la rencontre d'Arco, un personnage étrange qui va changer son destin.

Sous ces airs de Zelda-like tout mignon et coloré, Arietta of Spirits n’hésite pas à aborder des thèmes assez lourds comme le deuil dans son histoire qui d’ailleurs, est plutôt bien racontée voir même soigneusement écrite quand il s’agit de ses personnages. Prenant une place très importante dans le jeu, la narration montre l’envie de l’équipe de Third Spirit Games de ne pas simplement imiter une formule bien connue des joueurs malgré les nombreuses références à la saga de Nintendo. Mais forcément, avec un jeu qui décide de laisser beaucoup de place au scénario, on se retrouve avec un certain nombre de dialogues surtout dans son 1er tiers un peu bavard mais qui pose les enjeux et l’univers d’une œuvre qui mélange action et réflexion entre le monde des vivants et celui des esprits.

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Arietta découvre qu’elle est une liaison entre le monde des vivants et celui des morts. Son rôle est d’aider certaines âmes perdues à retrouver la paix pour définitivement rejoindre le monde des esprits. Pour cela, elle va devoir accomplir leur dernière volonté en accomplissant de nombreuses quêtes qui vont l’obliger à affronter la faune locale (abeilles, chauve-souris etc..) ainsi que des créatures démoniaques (les errants) plus ou moins véloces. Pour se défendre, notre héroïne peut compter sur plusieurs armes telle que l’épée spirituelle ainsi que sur différents pouvoirs (4 pour être précis) qui se débloquent à mesure qu’elle progresse dans son périple. Si elle a la possibilité d’attaquer, Arietta peut aussi se la jouer défensive en évitant les ennemis grâce à des roulades ou en utilisant des pouvoirs de protections comme le bouclier d’énergie qui seront bien utiles lors des combats de boss qui sont d’ailleurs l’un des gros points forts du titre. Reposant sur un système de paternes à retenir pour en venir à bout, ceux-ci sont très agréables et intéressants à jouer… faisant presque oublier le léger manque de variété des créatures que l’on affronte le reste du temps lors des donjons et des scènes d’explorations.

Le jeu répond au doigt et à l'œil et si vous êtes habitué(e)s à ce style de jeu vous serez à l’aise dès les premières minutes. Alterner entre les armes et les pouvoirs se fait sans problèmes, les développeurs faisant le maximum pour rendre Arietta le plus accessible possible afin de profiter au mieux de l’univers et du scénario qui se développe à mesure que l’on avance. Peut être trop simple pour des initié(e)s qui arriveront au bout sans vraiment de difficulté (on vous invite à démarrer dans la difficulté la plus élevée si vous voulez vraiment du challenge), le titre pourrait laisser un goût de “pas assez” une fois arrivé(e) – rapidement – devant le générique de fin. Oui, le titre se boucle en une poignée d’heures même si on se décide à remplir les quêtes secondaires qui nous obligent à bien fouiller dans les différents décors, mais ce qui sera sûrement un défaut de taille pour certain(e)s sera peut être une opportunité pour d’autres qui découvriront une belle porte d’entrée à ce style de jeu notamment les plus jeunes (à l’image de la fille de 6 ans de votre serviteurs) qui se lanceront dans une oeuvre facile d’accès en plus d’être soignée visuellement.

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Tout en pixel art, Arietta of Spirits régale la rétine. Les différents lieux visités sont colorés et détaillés comme il faut et même si l’on aurait peut être apprécié un peu plus de variété, sur l’ensemble c’est un plaisir à regarder. Là encore, on se rend compte du soin apporté au jeu par ses créateurs qui semblent autant amoureux de l’époque du jeu vidéo 16 bits que du cinéma d’animation avec surement au vu des thèmes abordés une préférence pour les productions japonaises. Pour ne rien gâcher, l’ambiance sonore n’a pas été mise de côté avec une bande originale des plus agréable qui souligne aussi bien les moments calmes et mélancoliques que les passages d’actions. Les bruitages plus classiques sont efficaces dans leur ensemble et collent bien au style rétro mis en place.

Tout mignon et possèdant un charme fou, Arietta of Spirits est une petite friandise qui se déguste avec plaisir grâce à un gameplay accessible et à une histoire étonnamment touchante. Si sa durée de vie ainsi que sa faible difficulté risquent de frustrer les plus gourmand(e)s d’entre vous, il n'en reste pas moins un jeu attachant et bien conçu qui saura convaincre et amuser un plus large public à la recherche d’une belle aventure.

Les plus :

Les moins :

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Arietta of Spirits

Third Spirit Games – Red Art Games

Disponible sur Ps4, Ps5, Xbox, Switch et PC

1 joueur – 19,99€

Testé sur Xbox Series X avec un code fourni par l’éditeur.

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