Dorian Grosber : « J’ai énormément appris durant toutes ces années au Sparta »

Il n’a que 17 ans, mais est déjà l’un des plus grands espoirs du basket Grand-Ducal. Dorian Grosber, Luxembourgeois d’origine rwandaise, est revenu avec nous sur sa saison à Berlin, ses premiers pas en sélection, mais également le bac, et sa vision sur le tournant que pourrait prendre sa carrière l’année prochaine. Sans oublier sa formation au Sparta. 

Comment te sens-tu actuellement en Allemagne après 18 mois passés là-bas ? 

L’adaptation s’est bien passée, même si je me suis blessé en février avec une déchirure d’un ligament du coude droit. Malgré cette blessure, pour en revenir à la question, je trouve que mon développement se passe bien ici à Berlin. 

La rééducation s’est bien passée ? 

Oui, les physio sont géniaux et m’ont beaucoup aidé quotidiennement, donc je suis satisfait.

Avec un peu de recul depuis ta première sélection, comment as-tu vécu ce moment et quel souvenir en gardes-tu ? 

J’étais forcément super content de ma première sélection, et je remercie Ken Diederich pour cela. Mes coéquipiers m’ont super bien intégré, et j’ai forcément beaucoup appris d’eux, car pouvoir évoluer avec des pros te fait gagner en expérience. J’aurai dû jouer en février également, mais comme évoqué précédemment, je me suis blessé donc j’étais forcément déçu, mais ce n’est que partie remise. 

Cette absence due à ta blessure te donne-t-elle encore plus envie de revenir en sélection et de faire partie de ce groupe dans le futur ? 

Oui, car nous avons un très bon groupe, et je trouve que l’on fait des progrès notables. Les jeunes joueurs comme Max Logelin, Ben Kovac et tous les autres jeunes joueurs me font penser que l’avenir de la sélection est entre de bonnes mains. Nous avons gagné contre la Roumanie dans un match incroyable, où Max était en feu ! Donc forcément, ça me motive à vouloir jouer avec eux, et j’espère que je pourrai défendre les couleurs du pays pour la prochaine rencontre en novembre. 

On sait que tu es l’un des plus grands, si ce n’est le plus grand espoir du basket luxembourgeois, comment gères-tu cela ?

Je ne pense pas trop à ça. Selon moi, je n’ai encore pas prouvé grand-chose pour que les gens puissent penser que je suis l’un des plus grands espoirs du basket luxembourgeois. Je pense que ça viendra avec le temps et les performances que je serai capable de produire sur le terrain. J’ai un bon feeling là-dessus et j’ai confiance en moi, tout en sachant tout le chemin qu’il me reste à parcourir. 

Comment juges-tu ta saison avec l’Alba au niveau du jeu et niveau statistiques (10 pts, 6,6 Rebs et 3,5 asts) ? 

Je ne suis pas vraiment satisfait de ma saison. Nous avions un tournoi (Adidas Next Generation Tournament) où je n’ai pas joué mon meilleur basket. Durant la saison, j’ai également eu des moments difficiles, et nous avons perdu des matchs que l’on aurait dû gagner. Mais j’essaie d’en retirer du positif, et c’est une saison où j’ai appris à gérer des moments difficiles, même si j’aurai dû mieux jouer. 

Où en es-tu dans ton parcours scolaire, et comment cela s’organise avec les entrainements et les matchs ?

Je suis dans ma dernière année scolaire, avec le bac en fin d’année. Pour le moment, je suis assez stressé avec l’école. Même si je suis blessé, je dois aller aux entrainements, regarder les séances, m’entrainer aussi, et je n’ai pas énormément de temps pour l’école. Mais c’est ma dernière année, et c’est très important donc je m’organise au mieux pour pouvoir allier les deux. Je pense que ça va le faire quand même. Après cette année, je me concentrerai sur le basket. L’année prochaine sera ma dernière saison avec les U19, donc j’ai envie d’aller gagner le championnat avec les jeunes l’année prochaine et également jouer avec la Pro B, m’entrainer avec l’équipe première, voire même jouer quelques matchs pourquoi pas. 

T’es-tu déjà entrainé avec les pros, et as-tu déjà joué avec l’équipe Pro B ? Quelles sont tes ambitions à ce propos ? 

Je ne me suis jamais entrainé avec les pros. Au début de la saison, on avait planifié que je m’entraine un peu avec eux, mais je me suis blessé au dos à ce moment-là. Et concernant la Pro B, j’ai joué 5-6 matchs, même si je n’avais pas un grand rôle lors de ces apparitions. Mais j’ai déjà pu goûter à ça, et l’objectif et de continuer là-dessus pour la saison prochaine. 

Penses-tu que signer pro est possible dans un futur proche, au sein d’un grand club européen comme l’Alba qui est par ailleurs un excellent club formateur ?

Je pense que c’est possible. Je n’y ai pas encore réfléchi pour être honnête. Mais c’est une possibilité, et évidemment j’ambitionne de jouer avec les pros de l’Alba dans le futur.

Tu as été formé au Sparta, qui est un club reconnu pour sa formation, quel souvenir gardes-tu de ces années là-bas ? 

Toutes les équipes de jeunes où je suis passé étaient composées de joueurs très talentueux ! Certains ont joué avec l’équipe première et même dans certaines sélections de jeunes pour l’équipe nationale, donc forcément, je trouve que nous avions de très bonnes équipes en jeunes quand j’y étais.
Je pense également à Christophe Flammang, car ce coach m’a énormément apporté. J’ai énormément appris durant toutes ces années au Sparta, et les personnes que j’ai côtoyées dans ce club m’ont permis de devenir le joueur que je suis aujourd’hui, et m’ont permis de partir dans un club comme l’Alba, donc je remercie énormément le club pour tout ça.

Quels sont tes objectifs à court et moyen terme ? 

C’est une question très difficile, mais pour le moment, je suis concentré sur le bac, et de bien jouer avec les jeunes. C’est difficile pour moi de dire que je vais jouer en pro à court terme. Je ne sais pas comment je vais me développer l’année prochaine, et cela dépendra aussi de ça. Si j’arrive à grapiller du temps de jeu dans l’équipe première la saison prochaine, j’aurai évidemment l’envie d’y rester et de me développer dans cette équipe, mais on ne sait jamais, donc je ne peux pas vraiment m’avancer là-dessus. 

Boris Saint-Jalmes