La folie des playoffs en cinq moments clés

Cette année, les playoffs de notre championnat de basket nous ont offert des matchs intenses et spectaculaires, où le suspense et les retournements de situation se sont souvent invités à la fête. Retour en cinq instantanés sur ces phases finales délirantes !

En quarts, l’Amicale sort la Résidence au bout du match 3

Alors que le Basket Esch, Ettelbruck et Dudelange se qualifient en deux matchs, respectivement contre Heffingen, l’Arantia Larochette et le Sparta Bertrange, l’Amicale Steinsel montre déjà à ce stade de la compétition qu’il aime entretenir le suspense. Alors que la Résidence Walferdange s’était imposée une semaine plus tôt (105-96), les joueurs d’Étienne Louvrier renversent la vapeur et l’emportent 92-88 sur leur parquet, notamment grâce à un énorme Jarvis Williams (39 points, 19 rebonds) et s’offrent un match 3.

Dans ce fameux match 3, la lutte est hyper serrée entre les deux équipes. La Résidence démarre mieux et va jusqu’à mener 35-22 dans le deuxième quart-temps. Mais au terme d’un quatrième quart-temps de folie, l’Amicale Steinsel parvient à passer devant son adversaire dans les deux dernières minutes du match, pour finalement s’imposer 76-82 et se qualifier en demi-finale.

Demi-finales, match 2 : la remontada incroyable du T71 contre Esch

Lors du premier match de cette demi-finale, le Basket Esch s’est imposé à domicile (80-74) et aborde le match 2 à Dudelange avec cet avantage. Boostés par leur victoire en Coupe, premier trophée de l’histoire du club, les Eschois rêvent de doublé et attaquent le match comme des morts des faims. À la mi-temps, ils mènent déjà de 18 points, 25-43, et de nombreux observateurs pensent alors que les choses sont pliées. Sauf les deux coachs, qui savent mieux que personne que tout est possible dans le basket… Et après la pause, les joueurs de Tom Schumacher reviennent sur le parquet métamorphosés et posent un 16-4 d’entrée à leurs adversaires. Ils ne vont cesser de monter crescendo alors qu’en face, quelque chose se fissure. Dudelange gagne 89-73 et arrache le match 3 alors qu’ils étaient donnés pour morts à la mi-temps. Franck Mériguet ne comprend toujours pas comment tout cela a pu se passer…

Demi-finales, match 3 : Dudelange arrache son billet pour la finale, après deux prolongations et « le plus beau match des dix dernières années »

Après la claque et la stupeur de la remontada dudelangeoise, les Eschois doivent vite se remobiliser pour ne pas trembler lors de la partie décisive. Le combat est sans pitié, l’intensité folle, les deux équipes ne se lâchent pas d’une semelle, se rendent coup pour coup. La tension est maximale, les esprits s’échauffent parfois et le score reste ultraserré. Si bien qu’à la fin du temps réglementaire, les deux équipes sont sur une parfaite égalité, 88-88. C’est parti pour cinq minutes de prolongation… qui ne suffisent pas ! Alors que Steven Green est en feu pour Dudelange, Esch ne lâche rien, 99-99. Une deuxième prolongation est nécessaire. Clancy Rugg, usé après un match monstrueux, rate des lancers francs décisifs… Dudelange passe devant et ne lâche plus son léger avantage. Les champions en titre s’envolent en finale, après ce que beaucoup d’observateurs décrivent comme « le plus beau match des dix dernières années ».

Finale, match 3 : Tom Konen crucifie Dudelange dans les dernières secondes

Alors que les deux équipes en sont à une victoire chacune, l’Amicale reçoit le T71 sur son parquet pour le match 3 de cette finale. Et toute la partie, les visiteurs vont faire la course en tête, notamment grâce à un Joe Kalmes en forme. Un écart de douze points se creuse à un moment du match… Mais les joueurs d’Étienne Louvrier ont un mental de fer et surtout, Jarvis Williams a décidé de planer au-dessus de tout le monde (40 points, 10 rebonds). L’Américain permet aux siens de combler leur retard au fur et à mesure. En toute fin de rencontre, et alors que les débats sont serrés, Dudelange perd Joe Kalmes pour cinq fautes. Il reste quelques secondes, ses coéquipiers mènent 82-84. L’Amicale tente sa dernière attaque… Jarvis Williams prend le tir et échoue. Mais Jordan Dallas est le plus prompt au rebond et transmet à Tom Konen derrière la ligne des trois points. Ce dernier s’applique, ajuste son shoot… et ça rentre ! La foule du Hall Alain Marchetti est en délire. Jordan Dallas ajoute un lancer franc, l’Amicale s’impose 86-84 et arrache la victoire de ce match 3.

Finale, match 5 : Bobby Melcher vole et Steinsel est sacré champion

Steinsel et Dudelange se sont neutralisés tout au long de cette incroyable série de finales, poussant le plaisir jusqu’à ce match 5 décisif qui se joue au Hall Alain Marchetti. On comprend rapidement que cette fois-ci, il n’y aura pas de suspense, car les joueurs d’Étienne Louvrier écoutent les consignes de leur coach qui leur demande d’être plus collectifs. Le ballon circule vite, tout le monde est concerné… Et Bobby Melcher est dans un grand soir ! Le meneur de jeu international fait la musique sur le terrain quand, en face, l’adresse au tir n’est pas au rendez-vous. À la mi-temps, l’Amicale mène déjà 54-36, 18 points d’écart. C’est trop pour Dudelange, qui va tenter le tout pour le tout, mais ne parvient pas vraiment à percer la défense adverse. Jarvis Williams décide lui aussi de sortir un match énorme et termine à 37 points. Le récital se poursuit jusqu’au coup de sifflet final. Les Steinselois l’emportent 87-68 et sont sacrés champions !

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