Balsa Perkovic : «Si on monte avec Weiler, j’aimerais rester ici»

Lors du mercato hivernal, Weiler-la-Tour a connu plusieurs départs importants, dont celui de l’attaquant Oguzhan Kaylesiz qui marquait quasiment à chaque rencontre. Pour combler ce départ, les Yellow Boys ont fait appel au très jeune Balsa Perkovic. L’attaquant serbe, né le 14 janvier 2005 (!), a déjà fait parler de lui en inscrivant un but à chacune de ses deux premières sorties sous son nouveau maillot. Nous voulions en savoir plus sur ce phénomène qui est tout juste en train d’éclore…

Monsieur Perkovic, vous avez commencé l’année 2022 en beauté avec deux buts en trois rencontres…

Je savais que je pouvais être décisif très vite. J’avais beaucoup de confiance aux entraînements. Les joueurs et le staff ont tout fait pour me mettre dans de bonnes dispositions dès mon arrivée et je savais que j’étais prêt à 200% pour redémarrer la saison.

Vous êtes arrivé cet hiver sous forme de prêt de six mois en provenance du Racing Club Luxembourg. Pouvez-vous nous expliquer les raisons qui vous ont conduit à vous engager à Weiler-la-Tour ?

Malheureusement, au Racing, je n’ai pas vraiment beaucoup la chance de montrer ce que je vaux. Quand j’ai signé ici, on m’a tout de suite expliqué qu’ils avaient perdu leur meilleur attaquant (n.d.l.r. Oguzhan Kaylesiz qui a signé à Bergama BLD en D4 turque) et que mon rôle serait de le remplacer. Je suis super content de la confiance et des responsabilités que le club et le coach m’accordent. Je suis très satisfait qu’un accord ait pu être trouvé pour que je vienne ici en prêt cet hiver.

Ce sont de très grandes responsabilités alors que vous venez seulement de fêter vos 17 ans. Vous n’êtes d’ailleurs pas le seul. Tom Nennig, Luka Semedo et Tebo Klein sont des éléments importants de l’équipe, même s’ils n’ont pas encore 20 ans…

Oui c’est vrai, notre entraîneur (n.d.l.r. Andrea Fiorani) n’hésite pas à faire appel aux jeunes et ça nous met évidemment en confiance. On remarque d’ailleurs qu’une équipe première est toujours plus performante quand des jeunes sont prêts à tout donner pour obtenir une place de titulaire. Mais il ne faut pas croire qu’on joue uniquement parce qu’on est jeune. Celui qui joue le mérite. On se donne à 100% à l’entraînement pour montrer qu’on a notre place dans le onze de base…

Comment une intégration dans un nouvel effectif se passe justement quand on est encore si jeune ?

Pour être franc, l’adaptation n’a pas du tout été un problème. Les gens du club m’ont accueilli à bras ouverts. Je connaissais déjà très bien les jeunes que vous avez cités, Tom Nennig, Luka Semedo et Tebo Klein, parce que dans les équipes de jeunes, Luka évoluait au Racing et j’ai souvent joué contre Tom et Tebo. Les joueurs plus âgés, j’ai appris à les connaître à l’entraînement.

Vous avez donc joué avec Luka Semedo au Racing. Parlez-nous justement de votre parcours dans le football…

J’ai commencé le football à L’Excelsior Grevels, ensuite j’ai joué à l’Avenir Beggen avant d’aller au Racing. Pendant ma formation, j’ai joué comme attaquant, mais aussi comme arrière central et comme défenseur latéral gauche. Cette saison, j’ai surtout joué avec les U23. J’ai par ailleurs joué trois matchs avec l’équipe première et j’ai marqué un but contre Mersch. On peut donc dire que, pour l’instant, j’ai marqué contre toutes les équipes de Promotion d’Honneur contre lesquelles j’ai joué (rires). Tout le monde me dit que j’ai un style de jeu qui ressemble à celui de Dušan Vlahović.

Vous avez la nationalité serbe. Je crois savoir que vous avez été appelé pour une rencontre avec l’équipe nationale U18. Étiez-vous surpris par cette sélection ?

J’ai été appelé pour jouer un match avec l’équipe nationale serbe U18, c’était en septembre dernier contre la Slovénie (n.d.l.r. victoire 1-4 – Balsa a joué 22 minutes). C’était une surprise pour moi, parce que je ne pensais pas qu’ils suivaient le championnat luxembourgeois. C’était une expérience inoubliable.

Est-ce que vous allez demander la nationalité luxembourgeoise à 18 ans ?

Oui je vais demander la nationalité luxembourgeoise.

Où irez-vous après votre prêt à Weiler-la-Tour ? Comptez-vous retourner au Racing ?

Pour l’avenir, je dois avouer que je ne sais pas encore. Tout ce que je sais, c’est que si on monte avec Weiler en BGL Ligue, j’aimerais rester ici. Mais maintenant je dois me concentrer sur la deuxième partie de saison, montrer mes qualités en Promotion d’Honneur et ensuite, je verrai ce qu’on me proposera. Je suis ouvert à tout. Il n’y a pas vraiment de club au Luxembourg pour lequel je me dis que je voudrais absolument jouer.

Monter cette saison avec Weiler risque d’être compliqué étant donnée la densité de la PH… Vous ne vous êtes pas mis dans les meilleures dispositions en reprenant avec un 4 sur 9…

On était évidemment déçu de reprendre la saison par une défaite contre Berbourg. La victoire contre Schifflange nous a par contre fait beaucoup de bien. Pour le troisième match contre Mersch, c’est dommage. Ils ouvrent le score et on met du temps à revenir dans la partie, mais à la fin on aurait pu gagner ce match… Il faut continuer à regarder devant nous et non pas derrière. Je suis persuadé que nous avons les qualités requises pour jouer une place de barrage pour accéder à la BGL Ligue.

Sur le long terme, où vous voyez-vous jouer ?

Évidemment, on a tous des rêves de gosse de jouer un jour à Barcelone ou au Real de Madrid. Mais j’en suis encore loin (rires). J’aimerais bien en tout cas un jour devenir un joueur professionnel.

Propos recueillis par Andy Foyen

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